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Des chrétiens exécutés au Nigeria : nouveau massacre imputé aux bergers peuls

Des chrétiens racontent avec horreur l’exécution sauvage d’un de leurs proches dans un récent assaut mené par des bergers peuls dans un village. Selon les survivants, un tireur s’est approché d’un homme âgé d’environ 57 ans, agriculteur et père de famille, l’a immobilisé, a placé son arme contre sa tête, puis l’a abattu d’une balle, le projetant au sol, inerte.

Un témoin, Onnusim, décrit la scène :l’homme était isolé, sans défense.

“Ils l’ont abattu d’une balle à la tête”,

s’est-il écrié . Victime d’abord d’un tir à la jambe, le professeur est tombé avant de recevoir le coup fatal.

Cet événement, loin d’être un cas isolé, s’inscrit dans une série d’attaques fréquentes qui plongent la population locale dans un état de peur perpétuelle.

“Cela survient presque toutes les semaines”,

affirme Onnusim, soulignant que les paysans, contraints de cultiver dans les zones reculées, n’ont plus guère d’options pour survivre .

 

Contexte des violences

Les attaques par des milices peules armées sont régulièrement rapportées au centre du Nigeria, notamment dans l’État de Benue et la région de Plateau. Elles ciblent souvent des communautés chrétiennes .

Selon un rapport récent, près de 200 chrétiens déplacés ont été massacrés au cours d’une attaque en juin 2025 — un dossier qualifié de « pire tuerie » dans la région jusqu’ici .

L’Observatoire de la liberté religieuse indique qu’entre 2022 et 2024, presque 10 000 chrétiens ont perdu la vie dans ce genre de violences au Nigeria .

Analyse et implications

Ces attaques, autrefois liées à des conflits de terres ou de pâturages, ont pris une tournure religieuse : les victimes sont souvent ciblées en raison de leur foi, et non seulement de leur profession .

Le mode opératoire (embuscade, exécution sommaire, armes semi-militaires) rappelle celui de groupes extrémistes comme Boko Haram ou l’ISWAP .

La conséquence la plus grave : une insécurité chronique, où la simple cultivation des champs devient un risque de mort, jetant au passage des milliers de familles dans la peur et la précarité.

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